Barbara CRENN-TRÈVES

Expert en bijoux et pierres précieuses

Diplômée en gemmologie

Membre de l’UBH, Union de la bijouterie et de l’horlogerie, de l’AFG (Association française de gemmologie) et du CRG (Centre de recherche de gemmologie)

06 71 48 05 67
barbara@crenntreves@yahoo.fr

  • Depuis 11 ans dans le marché de l’art
  • 6 années de collaboration avec Rennes Enchères
  • 3000 bijoux vus en expertise chaque année

« L’éclat et la couleur des pierres gemmes sont identiques à ce qu’ils étaient il y a des milliers d’années et à ce qu’ils seront dans des milliers d’années. Dans un monde en perpétuelle transformation, c’est une constance qui possède un charme incontestable apprécié depuis toujours. »
( Frédéric KUNTZ)

Diamants, saphirs, émeraudes, rubis… Ces pierres sont choisies pour leur éclat, leur couleur, leur pureté… Le joaillier les sublime, les rend plus précieuses encore en les taillant, en les sertissant pour en faire des bijoux uniques. Barbara Crenn-Treves est l’un des rares experts en gemmologie à avoir pu apprécier ce travail de visu, dès l’enfance, dans l’atelier de son grand-père, à Dijon puis de ses parents, fabricants joailliers à Dinard. Sa voie semblait donc toute tracée !

Et pourtant elle ne pensait pas en faire son métier. Ce sont les aléas de la vie qui ont conduit Barbara à exercer aux côtés de sa mère dans la bijouterie familiale, active à Dinard depuis 32 ans. Elle a appris le métier à l’Institut de bijouterie de Saumur, l’un des pôles de formation en bijouterie les plus importants et les plus réputés de France. Diplômée de gemmologie en 2012, Barbara a poursuivi avec un diplôme universitaire de gemmologie à la Faculté des Sciences de Nantes et entrepris des recherches sur les corindons de Madagascar. C’est alors qu’est née l’idée de tirer parti de tous ses atouts en mettant ses compétences techniques, sa connaissance des pierres précieuses et sa passion des bijoux anciens au service de l’expertise dans les salles des ventes aux enchères tout en continuant d’exercer ses talents dans la bijouterie familiale. Avec la fierté d’appartenir à la troisième génération d’une famille de fabricants joailliers passionnés !

Champs d’expertise

Barbara Crenn-Trèves expertise tous les bijoux anciens et modernes et bien sûr les pierres précieuses (diamant, rubis, saphir, émeraude), les pierres fines, les perles. Son expérience du métier de bijoutier-joaillier est un atout majeur pour apprécier et estimer le travail des ses confrères d’hier et d’aujourd’hui.

Le saphir Bleu Royal

Pour Barbara, ce qu’il faut regarder dans une pierre, ce n’est pas son apparence mais « la vie qu’elle donne à l’intérieur ». Ainsi, l’aigue-marine et la topaze sont-elles d’un même bleu clair évoquant l’eau des lagons mais, la première est infiniment plus précieuse que la seconde. Chaque pierre a sa spécificité : couleur, pureté, brillance, facettage. Quant aux inclusions, elles permettent de déterminer comment s’est formée cette pierre et d’où elle provient. Rien de commun entre un saphir de Ceylan et le saphir du Cachemire d’un bleu d’une si grande beauté qu’il est qualifié de « Bleu royal ». Barbara se souvient avec émotion du jour où elle a eu la chance de pouvoir contempler ce saphir « Bleu royal » d’un grand prix du fait de sa rareté et de son bleu « velouté » incomparable ! Les plus beaux rubis viennent du Mozambique. Quant à l’émeraude de Colombie, elle est sans égale pour la pureté et l’intensité de sa couleur.

Si Barbara a une préférence pour le saphir, ce qui importe pour elle dans un bijou, bague, bracelet, collier, broche… et, quelle que soit la pierre, c’est l’originalité, la qualité et la finesse de l’ouvrage. C’est pourquoi elle aime tant les bijoux anciens (telles les épingles à cravate si raffinées à ses yeux), des pièces uniques faites entièrement à la main. Ces créations ont, dit-elle, tellement « plus de caractère, de personnalité » ! Et bien souvent une histoire secrète qui les rend plus attachantes encore !

Les plus beaux souvenirs à Rennes Enchères

1895, Alfred Van Cleef, fils d’un diamantaire, épousait Estelle Arpels, fille d’un négociant en pierres précieuses. Très épris l’un de l’autre, ils ont créé de nombreux bijoux sur le thème de l’amour. Cette tradition perdure. En témoigne cette bague Van Cleef sertie d’un diamant « taille cœur » de 2,68 carats composé de 59 facettes et épaulé de cinq diamants baguettes vendue par Rennes Enchères. Barbara Crenn Trèves affectionne aussi les bijoux de l’époque Art Déco, étonnamment modernes par leurs lignes épurées et leurs formes géométriques.

Vendu 25 200 €

Le 9 novembre 2015

Georges FOUQUET (1862-1957)

Collier « négligé » en or jaune 750. A décor floral et motifs sertis d’émaux, opales, améthyste et péridot. Vers 1899 non signé poinçons de G. Fouquet.

Répertorié dans « Les Fouquet », Musée des Arts décoratifs, n°59, p.155. Long : 71 cm ; poids brut 34 g

Le joaillier Georges Fouquet est avec René Lalique l’un des chantres de l’Art Nouveau. Tous deux brisent les conventions et les codes de la joaillerie. Lorsque en 1895, Georges Fouquet succède à son père Alphonse dans la maison fondée en 1860 à Paris, il s’empresse de déposer son poinçon accompagné d’une flèche et d’un fouet. Il déborde d’imagination ! A partir de 1898, sa collaboration avec le dessinateur Charles Desrosiers, disciple de Grasset marque un tournant dans ses créations. Inspirés par la nature (fleurs, insectes, oiseaux), les bijoux de Georges Fouquet sont remarqués : finesse et beauté du dessin, originalité dans le choix des matières précieuses. Aux gemmes traditionnelles, Fouquet préfère l’opale et ses reflets irisés, les émaux de toutes les couleurs, l’onyx, le corail, la corne… En 1900 à l’approche de l’Exposition universelle, il fait appel à Mucha pour des pièces exceptionnelles (ornements de coiffure, parures de corsages) et lui confie la décoration de sa nouvelle boutique au 6 de la rue Royale. « La nature, je l’étudie constamment. Il n’y a pas une plante, une fleur, un brin de vie qui ne soit pas plein de suggestions ».

Cette déclaration de Mucha trouve un écho dans le collier « négligé » présenté par Rennes Enchères. Il a été créé un an avant son arrivée, en 1899. Exposé la même année, il porte les poinçons de Georges Fouquet. Le collier « négligé » est caractérisé par la présence d’une pièce centrale coulissante permettant de jouer sur la longueur de la chaîne et de créer un effet asymétrique. La chaîne d’or du collier se termine ici par des feuilles d’eau en or joliment ciselées. Elles retiennent deux motifs en forme de sabre oriental, entourés de fleurs de lotus, les lys du Nil. Sertis d’émaux et d’opales découpés en losanges, ils miroitent au gré des reflets dans un camaïeu de bleu et de vert d’eau, rehaussés de deux pierres assorties : une améthyste et un péridot. Georges Fouquet s’est beaucoup inspiré de l’Egypte, de sa flore et de sa faune : un peigne en corne blonde, opales, or et émeraude à motifs de papyrus et de fleurs de lotus pour Sarah Bernhardt, un étonnant bracelet serpent pour son rôle de Cléopâtre, la pièce de Victorien Sardou, jouée en 1890.

Trois grands records

Pendentif ayant appartenu à la Reine Marie-Antoinette, en diamants, orné d’une superbe perle forme poire d’une taille exceptionnelle.

Adjugé 32 060 022€

Bague diamant blue Oppenheimer 

Vendu 57,54 millions de dollars.

Collier composé d’un diamant de 163.41 carats couleur D, parfaitement transparent et pur, présentant d’un côté des émeraudes et de l’autre dix-huit diamants en chute. Adjugé 29 millions d’euros à GenèvePendentif ayant appartenu à la Reine Marie-Antoinette, en diamants, orné d’une superbe perle forme poire d’une taille exceptionnelle. Adjugé 32 060 022 €