Des routes de la soie à l’expertise

Une passion pour les arts d’Asie : soieries d’Extrême-Orient, porcelaines de Chine, estampes japonaises, peintures sur soie, laques, jades, ivoires, bronzes, émaux cloisonnés…

Des routes de la soie à l’expertise, que de chemin parcouru en un siècle par le Cabinet Portier ! Trois générations d’experts : André, Guy et Thierry.

C’est en 1909 qu’André Portier crée à Paris son cabinet d’expertise spécialisé dans les arts d’Asie. Son père dirigeait la Société Henri Portier et Cie qui importait au XIXe siècle la soie d’Extrême-Orient. L’Occident avait alors les yeux tournés vers le Japon après le traité d’alliance signé avec la France en 1858, puis la participation du Japon aux Expositions universelles de 1867 et 1878. En témoignent le succès de la galerie Samuel Bing à Paris et de sa revue Le Japon artistique, sans oublier l’impact de la création du Musée Guimet en 1889 et du Musée Cernuschi en 1898.

En sa qualité d’expert, André Portier a participé aux ventes des grandes collections d’objets d’Extrême-Orient, d’Afrique, d’Amérique, d’Océanie : Haviland, Gonse, Corbin, Migeon, Vever…

En 1942, André Portier confie les rênes du cabinet d’expertise à son fils Guy, jusque là chargé du département de la soie dans la société familiale. Grand connaisseur des estampes japonaises, Guy qui parle le japonais, développe le cabinet et transmet à son tour sa passion à son fis Thierry qui le rejoint en 1973. Guy et Thierry Portier seront les experts des ventes d’estampes de la collection Levéel en 1979 et 1980. Le marché de l’art japonais est alors en plein essor. Ils expertiseront également de nombreuses collections d’objets chinois, de laques, de porcelaines, d’objets venus de Corée (collections Maurin, Robert de Strycker, Mallet).

Alice Jossaume à la tête d’un cabinet centenaire

En 2004, Alice Jossaume qui a fait des études de langue et de civilisation chinoises rejoint le cabinet dont elle devient l’associée en 2013. Depuis 2015, elle est aujourd’hui seule à la barre entourée d’une équipe féminine. Grande spécialiste des « objets de lettrés », elle est aussi passionnée par la céramique chinoise Ming et Qing et les estampes japonaises. Elle a à cœur de transmettre aux étudiants de l’Ecole du Louvre et de l’Institut des Etudes Supérieures des Arts de Paris sa grande connaissance de la civilisation chinoise ainsi que la méthodologie de l’expertise. Sa plus belle découverte : le cachet en stéatite beige de l’Empereur Qianlong adjugé 21 M€ le 14 décembre 2016.

Champs d’expertise

Alice Jossaume expertise tous les objets d’Extrême-Orient : Chine, Japon, Corée, Thaïlande, Laos, Vietnam Birmanie, Inde…

Il peut s’agit de : porcelaines, laques, jade, ivoires, bronzes, émaux cloisonnés, peintures, estampes japonaises, soieries, inrô, netsuke, okimono, photographies anciennes prises en Asie… Elle intervient dans le cadre de ventes aux enchères, d’inventaires de succession, d’expertises privées ou judiciaires, de missions pour les compagnies d’assurances.

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