Six folios fragmentaires d’un Coran - Résultat 684 000€
Ce groupe de pages homogènes témoigne de leur appartenance à un même cahier – seul le cinquième folio n’est pas à sa place : il devrait se situer entre le deuxième et le troisième folio. Le format vertical des folios, leur nombre variable de lignes par page, en association avec la graphie utilisée, témoignent de leur ancienneté. Ces pages appartiennent à l’une des plus anciennes copies coraniques connues à ce jour, postérieures à la codification du texte par le calife ‘Uthmân, autour de 650. Un texte antérieur est encore perceptible, et devait être une version précédant la fixation du texte coranique par ‘Uthmân. On peut supposer qu’il fut effacé et réécrit suite à cette réforme fondamentale. La calligraphie choisie est un hijâzî de type ti’m, à la fois triangulaire et circulaire, antérieure à celle de type mâ’il qui penche vers l’arrière. Elle peut être comparée à une inscription ancienne trouvée dans le Hijâz, à proximité de Ta’if, évoquant une fondation du calife Umayyade Mu’awiyya en 58 H./677-78 (cf. Blair 2006, p. 86). La largeur maximum des folios conservés semble nous permettre de rattacher ces pages à celle conservée dans la David Collection (numéro d’inventaire 86/2003) et celle trouvée lors d’une réfaction du toit de la Grande Mosquée de San‘a’ en 1972 (cf. Masahif Sana’a 1985, p. 59). Deux autres folios, vraisemblablement du même manuscrit, ont été vendus chez Christie’s à Londres, lors des ventes du 1er mai 2001, lot n° 12, et du 8 avril 2008, lot n° 20. Voir un autre folio d’une collection privée publié dans Roxburgh 2007, p. 6. et à la BnF Arabe 330 g.