Sophie Vergne, Experte en Orfèvrerie pour Rennes Enchères Bretagne

Sophie VERGNE

Expert en orfèvrerie

+33 (0)6 62 43 11 74

vergne.sophie@gmail.com
www.art-inventaires.com

  • Spécialiste de l’Orfèvrerie depuis plus de 15 ans
  • Plusieurs centaines d’objets expertisés chaque année
  • Plusieurs années de collaboration avec Rennes Enchères

« Tous les arts contribuent au plus grand de tous les arts… l’art de vivre ». Jean-Paul Sartre

Parcours

Sophie Vergne a le goût des objets, de leur usage et de leur histoire. Une recherche sur les reliques et reliquaires en Bretagne dans le cadre d’un mémoire de maîtrise d’histoire de l’art l’invite dans ce monde mystérieux de l’orfèvrerie qu’elle ne quittera plus.

Elle poursuit ses études universitaires jusqu’à la thèse de doctorat qu’elle mène sous contrat avec le CNRS (Laboratoire de recherche sur le Patrimoine français – UMR 22/FRE 8050 : programme Arts précieux – Dictionnaire des poinçons de l’orfèvrerie française) au Service régional de l’Inventaire des Monuments et Richesses artistiques au sein d’une équipe constituée de conservateurs du patrimoine, de chercheurs et de spécialistes des objets mobiliers et de l’orfèvrerie.

Sa thèse consacrée à l’orfèvrerie soutenue à l’université de Rennes en 2005 est publiée l’année suivante aux Presses Universitaires de Rennes, dans la collection scientifique des Cahiers du Patrimoine, en collaboration avec Jean-Jacques Rioult, sous la direction de Francis Muel et de Catherine Arminjon, conservateurs généraux du Patrimoine. Cet ouvrage de référence est également le catalogue de l’exposition patrimoniale inaugurale du nouveau musée de Bretagne aux Champs Libres en 2006, remarquable exposition dont elle est un des commissaires : « D’hommes et d’argent – Orfèvrerie de haute Bretagne XVe-XVIIIe siècle. ». Vergne Sophie, Rioult Jean-Jacques, Les orfèvres de haute Bretagne, Rennes, P.U.R., 2006, coll. Cahiers du Patrimoine n° 83, 496 p.

Champs de recherche et d’expertise

Sophie Vergne est aujourd’hui chargée d’inventaires, de recherches et de mise en valeur des objets d’art et objets mobiliers civils et religieux pour les services du ministère de la culture : Conservation des Monuments Historiques au sein des DRAC, Service du Patrimoine des collectivités locales et territoriales, musées, associations….

Expert en orfèvrerie, elle intervient tant auprès des institutions que des professionnels du marché de l’Art, commissaires-priseurs, antiquaires, mais aussi des particuliers, collectionneurs et amateurs, pour lesquels elle établit des dossiers d’œuvres, procède à l’identification de marques et d’armoiries, réalise des expertises et inventaires pour assurance, en vue de partage ou lors de successions.

Sophie Vergne publie dans des revues spécialisées (L’Objet d’Art, La Demeure Historique…), ouvrages collectifs et dictionnaires. Elle propose par ailleurs des formations complètes et adaptées sur sa spécialité.

Son entreprise, aujourd’hui nommée Art’ Inventaires, existe depuis 2007. Ses références et publications sont consultables sur son site internet : www.art inventaires.com.

L’Orfèvrerie

Sophie Vergne aime retracer l’histoire des objets qui passent entre ses mains et notamment celle des pièces d’orfèvrerie tout en mettant en lumière le talent des orfèvres qui, avec l’évolution des manières de table, vont, dès le XVIIe siècle, allier le beau et l’utile.

Ne rien laisser au hasard dans le choix des proportions, des lignes, des formes… Pour une verseuse, une bonne position des pieds et du manche assure une stabilité parfaite. Plus pansue, la chocolatière est surmontée d’un couvercle lui même embelli d’une graine amovible cachant un orifice pour le moussoir…

L’évolution des formes suit de près l’apparition des nouveaux breuvages. Ainsi a-t-il fallu inventer des récipients pour la préparation et la consommation des boissons exotiques introduites en France au XVIIe siècle : café, thé, chocolat. L’orfèvrerie de table est indissociable de la gastronomie et le reflet d’un art de vivre. Couverts, jattes, timbales, aiguières, écuelles, plats, légumiers, saucières, verseuses…

Apprécier une pièce d’orfèvrerie, c’est la percevoir dans sa globalité. Cette pièce nous dit tout si l’on prend le temps de l’examiner !
Toucher sa matière, apprécier sa « couleur », vérifier ses proportions et la replacer dans son contexte.
Ses formes parlent de son usage. Ses poinçons parlent de l’orfèvre qui l’a réalisée, à quel endroit et à quelle date…. car une pièce d’orfèvrerie de l’Ancien Régime peut être datée à deux années près !

La qualité de son décor est évocatrice de la virtuosité de l’orfèvre ou du goût du commanditaire dont l’identité est révélée par les inscriptions, monogrammes et armoiries gravées.

Les orfèvres sont à l’origine d’objets prestigieux tout à fait extraordinaires mais aussi d’objets de la vie quotidienne des siècles passés : orfèvrerie de table, objets pour l’hygiène et la toilette, objets liés à l’éclairage…


Les plus beaux souvenirs à Rennes Enchères

Enchères remarquées sur le marché de l’art en 2021

Clermond-Ferrand, 1687 Paire de flambeaux à base carrée dite à la financière, le fût également carré à décor de canaux partant d’une collerette agrémentée de godrons Maître-orfèvre : Antoine 1er NEYRAT, cité en 1683, beaux poinçons au revers. Poids : 693, 9 g Hauteur 16,8cm.

Rennes 1750-1753, Quatre éléments d’une garniture de toilette en argent composée de deux grandes boîtes à poudre et de deux petites. De forme circulaire, le piédouche est repoussé d’un rang d’oves et de perles sur fond amati.

Les objets rares à Rennes Enchères

Vendu 19 965 €

Le 6 mars 2017

Trophée en argent de Charles CHRISTOFLE décerné lors du concours régional agricole de Rennes en 1863.

Sophie Vergne a mené une enquête passionnée pour retracer l’histoire du superbe trophée en argent créé à Paris en 1863 par Charles Christofle pour le concours régional agricole de Rennes et resté dans la famille de l’heureux lauréat. Par son décor champêtre très finement ciselé et rehaussé d’animaux en ronde bosse, c’est un véritable hymne à l’agriculture et à la déesse Cérès !

Vendu 2 337 €

le 29 novembre 2020

Porte-tasse en argent RENNES, Jean-Baptiste BOULLEMER, 1714-1716 (lettre-date L.)

Plateau octogonal à pans coupés, ciselé de larges godrons et mouluré de filets sur lequel est fixé, par une clavette, la monture réservée au gobelet en porcelaine. Ce porte-tasse d’un grand raffinement destiné à la consommation du chocolat est un rare et précoce témoignage du succès des boissons exotiques et du goût pour les porcelaines importées à la fin du règne du Roi-Soleil. Le décor du gobelet en porcelaine de Chine Imari, à panneaux alternant des bouquets de fleurs et des paysages de fantaisie est caractéristique de la deuxième partie de l’époque Kangxi (1654-1722) et permet de dater l’objet autour de 1700.

Il s’agit donc très probablement du gobelet d’origine puisque sa datation correspond à celle des poinçons. Tout à fait exceptionnel, cet objet fait partie d’une série dont deux autres exemples sont connus, publiés dans l’ouvrage : « Les orfèvres de haute Bretagne », Rennes, PUR, 2006, coll. Cahiers du Patrimoine, p. 335, et acquis par le Musée de Bretagne à Rennes pour l’exposition « D’Hommes et d’Argent Orfèvrerie de haute Bretagne » qui eut lieu aux Champs Libres à Rennes en 2006-2007.